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Nuités jours

Spleen

Ô Spleen ! Ô ravine !
Brume de Lune
Et frisson glacé
D'une éternité;
La nuit, elle luit
Pâle et criblée
Dans la pate brisée;
Passé d'une nuit.


Silence

Le matin à l'heure où les couleurs,
Pâles et tranchantes des échardes
Déchirantes, des éclats de verre.
Sous des voiles s'élevent les senteurs
Fraiches et froides, frissonnantes de
L'incandescence du Silence.


Oubli

La nuit
Sur mon coeur
Danse et
Esquisse
De lentes
Et folâtres
Arabesques,
Fantômes
Cruels et
Mal Lunés
D'heures
Que j'ai
Déjà
Oubliées


Humanité

Jardin décadent
Des rêves et des fleurs
Là où rien n'est rien
Tic tac sonne l'heure
Meurtrière…
Là où tout est tout
Et où rien n'est rien
Des fagots de pluie
Noient les peurs
Là où nul ne vit
La sombre humeur
Consume mon coeur
Là où je ne suis
Là où je pleure.


Feu

Il est des minutes et des
Heures que virevoltent
Les cieux sous les feux,
Tournants des champs
De Flameches chutant !
Nids de phenix et de joie !
Rouge coquelicot.


Ô mon îlot de
Lumière jaune,
Mon havre doux rêvé,
Lieu où coulent
En paix sans discontinuer,
Les noirs sanglots de
Mon âme en lambeaux,
L'eau, qui à fleur de peau
Emporte le peu
De repos que la
Nuit dépose,
Dévore mes os
Et mon coeur d'un
Feu suintant la joie.


Faim

Au fin fond du ravin
N'y a-t-il rien
Pour mettre fin
A ce rond refrain
Qu'entonne ma Faim ?


Chat

Là, sur le rebord
Des lisieres de
Mon esprit, un gris
Chat gros, deux yeux
Jaunes et nacrés, de
Sa Faim me fixe
Sans fin et rêve
De nuit, ici-là,
L'Abysse sinue et
L'Épice s'immisce.


Le râle de l'heur
Suffocant sous la
Lassante pression
De la morte châpe
De plomb
Déchire et met en
Charpies les chairs
Putréfiées de mon
Âme décharnée
Puisque toute feuille
Flambée se paie
Par le sang sacré
De la compassion.


Automatisme

Les flots démélés de ses cheuveux démélés
dansaient en mon coeur comme un papillon laçant
les lacets d'un chemin torturé, comme un champ
retourné par le chatoiement de la tortue des ilots
sauvages ! Sauvez le sable empoèté par le
vent des villes et des nuits arctiques, le temps
filera.


Mystere

Parfum de mystere,
Misère d'hier
La lueur pâle
Des reflets rosés
Embrume autant que
Le vent virevolte
Sans dessous-dessus
Saignant des cieux sans
Ailes. La lumière
D'aujourd'hui.
La crinière nuitée
Creuse des ornières
De comète glacée.


Du temps où je marchais au coeur
D'ardentes comas de soleils
Glacés, le vent vibrant
Agitait le lait défait de Lunes
Passées sans un son
Sous ses plaies.
Les larmes désarmées
De la nuit que le jour ronge
Brûlent les champs de rouge
Sang Fumée.


Reflets

L'arbre frontiere
Dans l'aube trémière,
Orangée, parurée
De fumée, fait des reflets
Circulaires dans l'air
De l'eau du lac rosée
Qu'arrosent la lisière
De terre d'hier et d'air.


Clair de dune

Clair de dune
Embrume et grise
L'horizon bleu sombre
De la cime ventée
Sous la nage de
Tous les défunts
Nuages.


Printemps

De toutes les pétales
Seule Printemps
Que le vent charrie
Saule et vent d'autan
Les flocons blancs
Dessinent la robe nébuleuse
De la tourbe gueuse
Que souille la pluie nauséeuse.


Represailles

Les paysages désolés
Des plaines glaçées
Que j'avais oubliées
Tourmentent les
Fosses ombrageuses
De ces soirées
Marécageuses.


La pareille en détresse
L'appareil a des tresses
L'appat raye en des traits se
Bat au cas où le
Bateau coule !
Baton rôle des oripeaux
Brait-on des pot-pourris
En hurlant sous les rues
Ou en rampant sans la Lune ?
Le cou du bras sage rit sous cape
De coups durs, bas, s'aguerit sur nappe


Le coton frippe et la soie glisse
Autour des poussières
Que le ciel sifflant, comme
Les flammes dansent
Sur les champs ambrés
Souffle sans savoir.


Aux croissants de Lunes
Aux écueils fous sans
Sous-rires, sans vie,
J'y vois des ours gris
Et des soupirs d'encens
Ceindre la nuit vide
D'une froide torpeur.
Je vois le vent caresser
Les branches déchirant
Pâteusement l'éther.
Si l'été oublie, s'ennivre,
Alors s'étiole l'étoile
Sur sa toile
Vie grise
Le filet
De l'araignée.


Ah ! Plonger ! Déployer des ailes en papier !
Déchirer des allées ! Déplier les idées ! Au fond des
fissures figurent les falaises de fer qui, frontieres,
font front aux oripeaux des orphelins aux vies usées
pour percevoir les oriflammes des champs brûlants,
une pensée juchée sur un roc gris !


Chute.



δ Retronaut

Yesterweb δ

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